dimanche 8 juin 2008

Jour 50 : Selinunte, Sicile
































Dimanche 1er juin 2008

Après un autre petit déjeuner continental (j'ai hâte de me faire une méga omelette), je repars avec ma valise pour un deuxième site de temples grecs, celui de Selinunte, ou Sélinonte en français.


J'ai environ 2 heures de route à faire avant d'y arriver, et c'est toujours aussi agréable de rouler dans la campagne sicilienne. Je passe par des villages agricoles connus, tel Menfi, où l'on produit une huile d'olive de grande qualité ainsi que des vins de choix : les champs de graminés ont l'air très secs, mais pas les vignes qui sont resplendissantes.

J'arrive à Selinunte en plein milieu de journée : le soleil est toujours aussi présent, mais il se cache parfois derrière un voile de nuages, ce qui donne un répit aux visiteurs. Pour ma part, je supporte très bien cette chaleur sèche, mais j'ai souvent vu des personnes plus âgées devoir s'asseoir et se rafraîchir afin d'éviter un malaise. Eau et chapeau sont de mise...

Selinunte s'avère être un autre beau safari photo, malgré l'importante quantité de visiteurs à contourner et la lumière plutôt crue de ce midi sicilien. Des temples très bien conservés côtoient des amoncellements de ruines : morceaux de colonnes, de corniches, de murs jonchent le sol là où ils sont tombés, la plupart lors de tremblements de terre. Et comme le site est subdivisé en 3 parties assez éloignées les unes des autres, on peut se véhiculer à l'aide d'une navette payante (mais je n'ai pas payé - encore un avantage d'être seule, blonde et de parler italien avec un accent étranger).

Lors d'un bout fait à pied avec d'autres touristes, une dame remarque que les plantes ont une drôle d'allure, elles ont l'air d'avoir des boursouflures... En fait, nous sommes tombés sur une
énorme, colossale colonie d'escargots, un phénomène surprenant qui donne de jolies photos aussi.... Y'a pas que les ruines dans la vie, y'a les bibittes aussi!

Après 2 heures 30 de visite, j'ai comme très faim : à la bonne heure, un gentil Sicilien me remet une publicité pour aller manger panini ou bruschette à son petit resto situé directement en face du site archéologique. Je me suis régalé d'une bruschetta tout ce qu'il y a de plus traditionnel : tomates fraîches, basilic, ail et huile d'olive, et d'une eau gazeuse San Bernardino. Puis je roule vers ma prochaine destination pour demain, San Vito Le Capo.

La route est toujours aussi belle, et j'en fais un bout sur une vraie autoroute à 4 voies avec séparation fleurie au milieu. Puis je reprends les routes de campagne et vogue d'une colline à l'autre, puis d'un cap rocheux à l'autre au fur et à mesure que le terrain se transforme. Je m'arrête à l'occasion pour prendre quelques photos.

Arrivée à San Vito Le Capo, je tombe dans un autre univers : l'endroit est bondé! J'avais oublié une chose : en Italie, le 1er juin est un jour férié, la fête de la République, et comme il tombe un dimanche, ce sera congé pour tous les Italiens demain... et ils sont tous en weekend à la plage... Je n'avais pas prévu le coup, et comme je n'ai pas d'hôtel de réservé encore (mes 3 demandes internet d'avant-hier n'ont reçu aucune réponse), je commence à me dire que ça ne sera pas simple...

Effectivement. Je trouve tant bien que mal une place de stationnement et vais voir un des 3 hôtels : complet. La très serviable demoiselle à la réception m'indique 2 autres possibilités, mais la première affiche complet aussi, et quand à la deuxième, je n'ai jamais trouvé son emplacement. Comme elle m'a aussi mentionné où se trouvait la shop internet, j'y suis allée pour vérifier mes mails mais aucune ouverture hébergement de ce côté. Excédée et en sueur, je décide de reprendre la route et de me rendre jusqu'à ma destination finale avant de prendre l'avion, c'est-à-dire Terrasini, près de l'aéroport de Palerme. J'y ai une chambre de réservée pour demain, peut-être sera-t-il possible d'y loger cette nuit. Quitter San Vito Le Capo signifie que je ne pourrai visiter Segestra demain, mais je sacrifie avec facilité cette troisième visite de ruines grecques.

Déception à Terrasini : l'hôtel Magaggiore affiche complet pour la nuit. Une autre charmante réceptionniste me donne 2 autres possibilités d'hébergement, Le Fiore et l'Azzolini Palm Beach Hotel. Le Fiore, superbe hôtel, est plein, et la réceptionniste n'a pas de belles choses à me dire sur l'Azzolini. Bon, c'est juste pour ne pas coucher dans mon char, on se fout que ça ne soit pas un palace. Et je repars.

Je commence à manquer de patience et d'espoir, mais ô joie,
il y a de la place à l'Azzolini! Et l'hôtel est très bien, belle déco, très propre, ma chambre très confo et bonus, le resto de l'hôtel offre une très bonne cuisine! Je me couche, épuisée, après avoir clanché une demi-bouteille de rouge sicilien, une insalata caprese mozzarella fraîche et tomates, des escalopes de veau au Marsala, frites et salade verte. Sommeil profond...


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