dimanche 8 juin 2008

Jour 49 : Agrigento et la Vallée des Temples




























Samedi 31 mai 2008

C'est donc un retour sur le bitume chaud pour moi et ma Punto. Cependant, avant de prendre la route pour 2 heures de trajet, je vais à Scoglietti, petite ville voisine de Kamarina, pour faire un peu d'internet et me mettre à jour dans mes réservations d'hôtels; impossible pour moi de me connecter au Club Med car un incendie de broussailles a brûlé les fils téléphoniques reliant le Club au reste du monde. Ils en ont encore pour 3-4 jours avant que les réparations soient terminées, et ils sont sans contact depuis mon arrivée soit mercredi dernier.

Puis c'est l'autostrada S115 qui se déroule à mes pieds : une route provinciale, à deux voies seulement, mais bien pavée et sans trafic notable. Pendant de longs moments, j'ai l'impression d'être seule au monde tellement je ne croise pas d'autres véhicules... Le paysage est absolument superbe, dans le genre désert d'Arizona mélangé avec régions sèches mais agricoles de la Californie. J'adore, ça me rappelle mes centaines de kilomètres parcourus dans l'Ouest américain avec mon chum et notre Westfalia '78, à l'époque où nous vivions à tous les étés et de façon très concrète notre côté bohème...

J'arrive à Agrigento vers les 16 heures, et je me perds dans les dédales de cette ville qui est ma foi plus grosse que tout ce que j'ai vu depuis un bout de temps! Les sens uniques ne m'aident définitivement pas à trouver mon hôtel... Mais je finis par apercevoir des indications pour l'Hôtel Amici, et je vais m'enregistrer et déposer mes bagages avant de repartir visiter les fameux temples grecs. De la porte-patio de ma chambre, j'aperçois d'ailleurs la silhouette facilement reconnaissable du temple de la Concorde.

La Vallée des Temples est située en bas de la colline sur laquelle est juchée Agrigento; juste assez loin, mais étonnamment proche en même temps. Il m'est facile de trouver le site et de m'y garer. Ô bonheur, les touristes se font moins nombreux en fin de journée, les autocars semblent quitter le site; mais il en reste, des touristes... Ça prenait parfois des trésors de patience ou d'invention pour réussir à faire des photos sans donner l'impression que le Tout Tokyo était sur place.

Mais la lumière de fin d'après-midi est flatteuse, et fait ressortir la chaude couleur de miel des pierres. Il y a même une équipe de tournage sur place (vidéo sicilien destiné aux touristes Coréens, rien de moins) et une noce complète qui s'affaire à prendre des photos parmis les oliviers, la mariée essayant de soulever sa robe pour éviter le sol sec et poussiéreux.

Je me promène pendant environs 2 grosses heures en ces lieux empreints d'histoire, parmi les ruines majestueuses des temples d'Héra, de la Concorde et d'Héraklès. Je prends une multitude de photos - j'en ai même une avec un dieu grec... - je déguste une gelato al limone au soleil, et c'est le temps de repartir avant que le site ne ferme complètement et que mon auto soit prisonnière jusqu'au lendemain.

De retour en ville, je me gâte en allant manger des fruits de mer au Capriccio di Mare, le resto voisin de mon hôtel : antipasto de scampi sur caponata, et primo de linguine aux crevettes et courgettes, et vino bianco de Sicile : parfait pour dormir comme une bûche...


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