dimanche 27 avril 2008

Jour 14 : Vino bianco, vino rosso




























































































































27 avril 2008

Je me plais bien ici! C'est une belle autre journée à continuer l'exploration de San Gimignano qui m'attend, puis lundi je vais visiter Sienne, et mardi je vais chercher mon auto à Sienne pour me promener dans la région du Chianti.

Pour faire changement, je vais déjeuner à la casa chez les Rossi; pour m'y rendre, j'emprunte la promenade le long des remparts, mais à l'extérieur : la vue est superbe! À la casa, je suis accueillie par Andrea et Carla; je m'installe dehors, sur la terrasse, et passe l'avant-midi à prendre mon petit déjeuner et à lire.

Le retour en ville dans un bourdonnement touristique est déconcertant après le calme de la campagne; j'ai hâte de me retrouver sur la terrasse plus calme du Musée du vin...

Aujourd'hui je commence mes dégustations par un Vernaccia différent de ceux que j'ai déjà goûtés, puis je goûte un Sangiovese de San Gimignano. Assise au soleil au même endroit qu'hier, je déguste et je lis. Très, très agréable. Puis je vais jeter un coup d'oeil au Musée ornitologique : vieillot et désuet, mais il y a une tête de sanglier empaillée qui est plutôt rigolotte.

Vers 17 heures, petit creux : je m'arrête sur une terrasse très calme, en retrait du centre, et aussi très ensoleillée, pour un autre verre de Vernaccia et une bruschetta moitié pomodori-melanzane (tomates-aubergines), moitié tomates et roquette. Juste ce qu'il fallait pour calmer mon estomac gourmand.

Je fais quelques emplettes pour une petite bouffe à l'appart plus tard : vin rouge, artichauts, aubergines et poivrons rouges grillés et marinés, prosciutto, pecorino, biscottes. Et je m'envoie une première gelato à San Gimignano : café, tiramisu et choco-orange. Miam!

Jour 13 : Sole, dolce vita e Vernaccia















































































26 avril 2008

Grasse matinée...
mon lit est tellement confortable... un vrai lit de princesse, avec une tête en laiton, et une grosse doudoune, et des draps frais craquants...

Temps superbe.

Après un capuccino et 2 pâtisseries, j'ai suffisamment de forces pour monter la Torre Grossa (ben oui, la grosse tour), de 53 mètres de haut. La vue du sommet est extraordinaire : non seulement San Gimignano en elle-même est une ville parfaite (ou presque), mais la campagne environnante est tout ce qu'on peut souhaiter de la Toscane. Collines douces, lumière d'une qualité exceptionnelle, cyprès centenaires, champs de vignes, de coquelicots, de canola, casas de pierres médiévales...

En redescendant, petite visite au musée civique de San Gimignano puis balade ici et là; arrêt stratégique de ravitaillement pour prendre une bouchée avant la prochaine étape, qui est celle du Musée du vin - dégustation en perspective. Alors je m'enfile deux bruschetta, l'une aux courgettes et au pecorino, l'autre aux tomates fraîches, basilic, ail, huile et sel.
Mmmmmm... Superbe terrasse sous une tonnelle fleurie.

Museo di vino
Situé tout en haut de la ville, le musée comme tel est petit et quelquonque, mais l'espace dégustation est superbe : le choix de vins intéressant, de la région immédiate à part ça, et la terrasse sur les remparts donne une vue magnifique sur la campagne toscane. Le vin est abordable, 3 à 5 euros le verre. Chanceuse,
je vais m'acheter un premier verre et je retourne m'asseoir dehors où je profite de la meilleure place au bord du cap. Soleil... Délicieux moment.

Je goûte 2 blancs faits seulement à San Gimignano et de réputation mondiale, 2 Vernaccia différents, en jasant dans la douce chaleur de l'après-midi avec un couple d'Italiens de Modena. Très sympathiques, on placote voyage, politique, art, bouffe... en anglais...

Les heures défilent, un vino rosso s'ajoute à la liste des pinards goûtés... C'est la vraie dolce vita, je ne fais qu'exister et ça me suffit.


N.B. : Je me suis trompée dans les photos : vous voyez ici les photos du jour 14, soit le 27 avril, et les photos du 26 sont présentées avec le texte du 27 avril... Oups! Trop de vin.

Jour 12 : de Rome au paradis toscan
























































































25 avril 2008

San Gimignano : RENVERSANT! UN RÊVE! C'EST UNE CARTE POSTALE MAIS EN PLUS CHALEUREUX! Franchement, c'est paradisiaque... oui, bien sûr, il faut passer par dessus le fait qu'il y a des touristes en quantité mais vraiment, c'est un endroit absolument merveilleux. J'ai été accueillie extrêmement chaleureusement par Andrea Rossi, le fils aîné de Carla Rossi, la propriétaire de mon agriturismo. Il est venu me chercher à la gare d'autobus, m'a reconduit jusqu'à mon appartement : j'ai la Blu Camera, une très belle chambre avec tout le confort d'une tv, cd, douche, toilette, lit hyper douillet (j'ai passé ma meilleure nuit jusqu'à présent), et j'ai accès au reste de l'appartement (cuisine, salon), et il y a une autre chambre louée à un couple. À deux pas de l'action mais dans une petite rue retirée et très calme. C'est vraiment parfait, charmant, ma fenêtre ouvre sur la campagne toscane, c'est à pleurer tellement c'est beau! Avant de partir, Andrea m'informe que sa famille reçoit les locataires qui le désirent à souper ce soir, est-ce que ça m'intéresserait? Je réponds que oui, bien sur, je me dis que c'est une excellente façon de commencer mon séjour ici. Rendez-vous à huit heures, après une balade vers la campagne d'une vingtaine de minutes.


Comme il est seulement 5 heures, je vais explorer un peu. Mais que c'est beau! C'est capotant! Je me pense dans The Truman Show, ça doit être un décor peint... Ça me remplit de bonheur d'être ici. Et dire que j'y reste toute une semaine! C'est jouissif!

San Gimignano est une ville médiévale fortifiée, très bien conservée; je demeure à l'intérieur des murs. Le centre de la ville est bien sûr sur un promontoir, donc de plusieurs endroits on a une vue superbe sur la campagne environnante. Il y a bien sûr deux ou trois rues vouées au commerce, et 3 places très touristiques, mais bien des petits coins secrets très tranquilles, et plein d'endroits où bien manger, et faire des dégustations de vin.


Comme je sais que je vais faire bombance le soir, je ne veux pas trop manger avant mais je n'ai pas dîné donc je m'achète deux sandwichs à emporter, petits, l'un à la roquette et au fromage ricotta, et l'autre au speck et au brie. Mmmm... Je vais ici et là, effleurant seulement une partie de San Gimignano qui bien que petite, est tout de même riche en choses à voir. Les gelatos seront à essayer...

19h30 : il est temps de marcher vers la casa pour mon souper à la toscane...

Sur le chemin, une auto s'arrête près de moi : c'est Andrea qui s'en retourne à la casa avec deux touristes japonais alors il me donne un lift.

La casa est située à un kilomètre des fortifications; c'est donc un endroit spectaculaire pour voir San Gimignano avec le soleil qui se couche derrière et les nuages roses et mauves... Belle terrasse, les gens arrivent tranquillement...

Apéro genre cidre à la main, je me joins à un groupe de 4 personnes parlant anglais et qui ont l'air sympathiques : Amy et Hilary, toutes deux de la Californie, et Uma et Dominic (pas sûre exactement de leur 2 noms), de la Grande-Bretagne (mais Uma est Danoise). On jase, la conversation est facile et plaisante, et quand vient l'heure du repas je suis assise avec les deux gentilles Californiennes et un couple d'italiens à l'air très cordial, dans la cinquantaine environ.

Mais quel beau souper nous avons passé! Un de ces moments magiques, où tout est parfait : la nourriture, le vin, les gens qui partagent conversation et repas, un régal sur toute la ligne! Antipasti de salami, prosciutto, bruschetta et fromages de la région, puis zuppe de mais et d'orge arrosée d'huile d'olive pressée ici, chez les Rossi (to die for - jamais goûté rien de tel), primo piatti de tagliatelle au sanglier, secondo de bistecca alla fiorentina (mix de viandes grillées sur feu de bois et assaisonnées), contorni de petits pois frais, frites, salade verte, et dulce de tarte au citron et framboises. Tout le repas, le vin toscan coule à flot, une bouteille n'attends pas l'autre (autrement dit c'est compris dans le prix et les proprios ne sont pas regardants), et le tout se termine par un digestif genre moscati mais sicilien, et absolument divin. J'ai tout mangé, et fidèle à mon appétit légendaire, j'en ai redemandé...

Mais quel repas! Et les compagnons de table tout aussi suaves : Amy a tout vendu pour voyager 4 mois (Hawai, Japon, Australie, Italie), elle est dans l'industrie de la télévision à Los Angeles. Hilary travaille elle aussi dans les médias, elle est dans la division marketing de Disney Productions, à L.A. aussi. Et les Italiens, et bien ce sont mes colocataires! Tout à fait charmants et j'ai appris à parler plus d'italien dans ce repas que depuis 2 mois. La soirée s'est terminée vers les minuit 45, et mes colocs m'ont donné un lift car ils étaient en auto.

J'ai super bien dormi malgré la bouffe considérable et le vin TRÈS abondant. Que c'était parfait... Je sais qu'ils font ça une autre fois cette semaine pour le dîner de la Fete du travail (1er mai), j'y retourne certain!

jeudi 24 avril 2008

Jour 11 : Chez Néron le Colosse
































































































































































24 avril 2008

Magnifique journée, quelques passages nuageux, beau temps pour une visite extérieure au Colisée, au Palatin et au Forum romain. Un seul billet pour l'accès aux trois sites, et des kilomètres à explorer.

Colisée : grandiose. Visite plus intéressante que je ne l'aurais supposé. Du haut du 2e étage, vue superbe sur Rome. De belles occasions photos partout. La visite me prend un bon 2 heures.
Puis, balade au Palatin. Assez bucolique lorsqu'on a la chance de ne pas être envahi par les hordes de touristes. Les groupes à casquettes sévissent encore aujourd'hui...

Le paysage, un mélange de ciel bleu et blanc, de brique rouge, d'arbres exotiques aux formes élancées et élégantes, suggèrent des photos aux compositions très graphiques, à la limite de l'abstraction. Pur plaisir de jouer avec les formes et contreformes. Le Palatin m'enchante et j'y passe aussi 2 heures au moins.

Pour terminer, le Forum romain. Aperçu de haut voilà 3 jours, je m'y promène maintenant à ras les paquerettes. Photos, photos, photos. Superbe.

La faim a raison de ma patience : il est 3 heures et mon petit dèj est loin... Je prévois donc une dernière et courte visite aux ruines de Largo Torre Argentina et un stop pizza près du Panthéon.
L.T.A. : décevant quelque peu. Pizza : très bien, chez Pizzarius mais celui du quartier Panthéon (moins sympa que dans le Trastevere). Pas assez faim pour une gelato... C'est-tu plaaaattte...

Retour tôt à l'appart, 17h30, et c'est tant mieux : un méchant orage s'abat sur Rome vers 18h30; bien contente d'être au sec!

Jour 10 : E viva la carbonara!



































































































23 avril 2008

Deuxième pèlerinage culinaire à Rome : Antica Carlone, cette fois la Mecque du carbonara, toujours selon mes sources àladistasiennes...

Mercredi midi : c'est ouvert; quelques habitués seulement, surtout masculins, occupent la salle à manger. Une tablée d'hommes à l'allure sympa, les copains du patron, me proposent une place parmi eux; tentant mais tout de même un peu gênant... je refuse en souriant. Remo, le propriétaire, vient à mon secours en m'offrant une table face à la fenêtre. Très gentil, il ne s'adresse à moi qu'en italien, mais parle lentement alors je comprends - pas tout mais presque.

«Québec?»
«Si, sono de Québec.»

Il enchaîne en me demandant si je connais une certaine Josée Di Stasio car elle vient du Québec elle aussi et est venue dans son resto pour les cabonaras... et moi d'essayer de lui expliquer que c'est précisément pour cela que je suis là! Il me parle beaucoup, je comprends l'essentiel, il m'affirme entre autres que ce n'est pas à Rome qu'on fait les vrais carbonaras mais seulement chez Antica Carlone, et maintenant à Québec! Visiblement, il est fier d'avoir fait partie du périple gastronomique italien d'À la Di Stasio.

«Questo vino e migliore con pasta carbonara? Rosso o bianco?»
«Rossi, si, Montepulciano d'Abruzzo. Va bene?»
«Va bene!»

J'attends mon carbonara dans des effluves d'agneau mijoté, de poivre frais moulu, de sauce tomate avec une pointe d'ail, de sauge, d'origan... Mmmm... J'aurais dû appeler ce blogue «Parcours d'une gourmande en Italie»...

Et le dit carbonara se présente, dans une belle assiette ovale... Photo - pour vous faire saliver un peu. D'abord le parfum : divin, salé et surtout poivré. La couleur : jaune moisson. Et le goût... aahhh... c'est mon premier carbonara à vie (l'idée du jaune d'oeuf cru ne me revenait pas vraiment) mais c'est totalement et incroyablement savoureux. La marche est haute pour le prochain! Sincèrement, je ne crois pas possible d'en trouver d'aussi bon à Québec dans un resto, mais qu'à cela ne tienne, j'ai la recette! Remo lui-même sur DVD me rappelera comment faire...

J'ai comme une parenté avec Obélix : «Quand l'appétit va tout va, quand l'appétit va tout va...»

PM
On ne peut décemment venir à Rome sans avoir vu :
- la fontaine de Trévi : gigantesque pan de mur au pied duquel un bassin géant est entouré d'animaux fabuleux, dont des chevaux ailés;
- la piazza dei Spagni, avec son escalier fleuri;
- la piazza del Popolo, ou la place du peuplier (et non pas du peuple).
Trois lieux éminemment touristiques, mais incontournables.

Il faut aussi goûter le meilleur café de Rome, selon les Romains, à la Tazza d'Oro près du Panthéon. Et tant qu'à être dans le coin, pourquoi pas, une gelato de la Cremeria Monteforte. Pour me donner bonne conscience, j'en choisis 2 sortes sans crème : fraise et citron, suprêmement délicieux, ça doit être péché quand même.... Mais on en est pas à un péché près...

Je reviens à l'appart avec le bus 44, qui me dépose, ô joie, directement à la porte.

Pas de souper ce soir. Pas faim... Pas surprenant!