samedi 7 juin 2008

Jour 43 : De Lipari à Taormina







Dimanche 25 mai 2008.

Longue, longue journée... Je quitte l'hôtel à 8h45, avec des embrassades de Signora Jole, la dame des déjeuners; elle ne voulait plus me laisser partir!


Puis aliscafi pour Milazzo : c'est un bateau qui a l'air ordinaire mais qui, lorsqu'il peut faire de la vitesse, monte sur un coussin d'air entre ses deux coques (c'est là qu'on voit qu'il y en a deux) et file à une vitesse impressionnante; ça fait le même bruit qu'un avion! Arrivée à Milazzo, j'ai tourné en rond mais pas trop longtemps; je ne trouvais pas l'arrêt de bus alors j'ai pris un taxi. Puis j'ai attendu mon train pendant 2 heures (nous sommes dimanche, l'Italie est au ralenti), mais à l'ombre, assise confortablement à poursuivre la lecture de Break No Bones de Kathy Reichs.

Un 30 minutes d'attente seulement entre mes deux trains puis une heure de route jusqu'à la gare de Taormina, puis une demie-heure d'attente de l'autobus qui mène au centre-ville, et qui arrive archiplein, et dans lequel je suis l'avant-avant-dernière personne à pouvoir embarquer. Route en lacet parce qu'on monte comme dans la face d'un singe, puis enfin arrivée à la gare d'autobus. Puis marche d'environ 200 mètres jusqu'à l'hôtel, et il fait chaud...

Quel choc après mon palace de Lipari! Je paie le même prix, mais sans déjeuner et pour une mini-chambre avec deux petits lits jumeaux, pas de TV ni air climatisé, et quelques mini-fourmis qui m'accueillent... Pas terrible, comme premier contact. Le très vieil homme à la réception sentait le vieux, et tout l'hôtel a un peu la même odeur. Bon. Je vais voir après une nuit, si ça n'a pas d'allure je me paye autre chose. Et le comble, c'est que j'ai un couvre-feu! L'hôtel ferme ses portes à 10 heures le soir! Impossible donc de rester à faire un long souper à l'extérieur. Je ne saute pas de joie.

Comme je ne suis pas dans des humeurs très positives, la quantité effarante de touristes à Taormina, une adorable petite ville, me tape un peu sur les nerfs. Après le calme de Lipari, ça aussi c'est un choc! Mais je vais me payer une bonne bouffe, et pas du poisson, quelque chose de sanguin pour me remonter le canayen. Et rentrer avant 10 heures... pour lire, certainement pas pour écouter la télé... Mais j'ai une fichue de belle terrasse, par exemple, du genre que la vue au lever et coucher du soleil doit y être quelque chose! Thank god for small favors...

Après quelques minutes à me reconnecter au Québec via internet, je choisis un resto où je pourrai assouvir mon appétit de carnivore : au ristorante Il Buca, je mange un primo de linguine aux porcini frais et crème, et un secondo d'involtini de veau farcis à la sicilienne, des frites, une salade verte et une demie bouteille de bon rouge de Sicile. Parfait pour oublier tous les petits tracas de la journée!

J'ai le temps de faire la promenade avant le couvre-feu de 22 heures; les petites rues sont bondées, il y a une procession religieuse, une fanfare, des discours : un vrai dimanche italien de célébration - c'est en effet le dimanche des fleurs, la ville est parsemée de mosaïques de pétales de toutes les couleurs. Je rencontre un couple de Québécois, très gentils, avec qui je jase un moment. On échange sur nos impressions de voyage, puis je dis au revoir à Marie Boivin et Raoul Roy.

Je rentre me coucher, partiellement réconciliée avec l'idée de dormir ici 2 autres nuits. Et
la vue de ma terrasse est effectivement superbe.


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