vendredi 6 juin 2008

Jour 40 : Lipari, ou «Capri version vraie vie»



























































































Jeudi 22 mai 2008

Après une grasse matinée et un petit déjeuner réparateurs, j'entreprends l'exploration de la petite ville de Lipari et ses environs. J'arpente la rue principale, qui s'appelle Corso Vittorio Emmanuele : très original, je crois que dans chaque ville où je suis allée, petite ou grosse, il y a une rue au nom de cet homme proclamé roi d'Italie en 1861. Le corso est une artère commerciale où l'on retrouve tous les services habituels : épiceries, pharmacies, restos, boutiques de vêtements, coiffeurs, agences de voyage... Après ce petit tour de reconnaissance très plaisant, je me décide pour un après-midi à la plage, située à Canneto, un petit village à cinq kilomètres de Lipari. Un minibus orange m'y conduit rapidement.

Canneto, c'est un peu Old Orchard : rien pour écrire à ma mère concernant la beauté du village comme tel, mais la mer est très belle, l'eau cristalline, on a vue sur Salina et Stromboli, qui ont toutes les deux le même profil vues d'ici, et la même grosseur, alors que Stromboli est fichument plus grosse mais est beaucoup, beaucoup plus loin... Je n'ai avec moi que ma serviette et mon maillot sous mes vêtements, et la plage est faite de gros galets, de roches volcaniques, bref pas très coussinée comme surface! La bronzette n'est donc pas tout confo : il faudra trouver une solution si je veux y revenir demain pour une vraie séance de bronzage-lecture-farniente.

Mais là, le plan de match pour demain, ce serait plutôt de me louer une mobilette... je ne l'aurais jamais fait ailleurs, pas même à Capri ou Cinque Terre, mais ici c'est tellement relax, les gens ne conduisent pas en malade, et il n'y a pas de traffic. Et ça coûte 18 euros pour la journée, pas vraiment cher! C'est probablement la meilleure façon de voir toute l'île, et en fait c'est la proprio de l'hôtel qui me l'a suggéré ce matin. Je lui ai demandé si c'était difficile et/ou dangereux de conduire ça ici et elle m'a dit pas du tout, elle m'a parue plutôt rassurante! On verra, histoire à suivre.

Après une heure de contemplation de la Méditerrannée, mon estomac me rappelle qu'il existe : je me promène donc sur la rue qui longe la plage en quête d'un endroit pour manger un morceau. Je trouve un resto-terrasse qui fonctionne un peu sur le principe du buffet : je regarde les plats chauds et froids, je dis ce que je veux au serveur et il me prépare lui-même une assiette que je reçois quelques instants plus tard : aubergines parmigiana, poulet aux légumes rôtis, vino rosso. Je regarde le Stromboli, toujours aussi intimidant malgré son éloignement, et je me dis que c'est vraiment beaucoup d'ouvrage de grimper tout ça, pour peut-être arriver au sommet et ne rien voir car la cime est souvent dans les nuages, et l'activité volcanique nulle ces temps-ci (j'ai jasé sur le bateau avec des Allemands qui avaient fait l'ascension la veille). Bref, je songe à passer une nuit de plus ici et annuler mon expédition sur le volcan.

De retour à Lipari, je concrétise la chose : je réserve une nuit de plus ici et annule hôtel et expédition par internet. Puis je me balade au hasard des rues : Lipari est vraiment mignonne, sans flaflas, les gens très gentils. Ca change d'avec Florence, et même Venise, à la rigueur...


Souper ce soir : pizza Capricioso à emporter du resto d'en face, et petite soirée relax à lire et écouter la série dramatique «Capri» à la télé. Du vrai drame italien avec des enlèvements, des amours trahies, des meurtres passionnels, des belles robes... Crampant!



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