mardi 27 mai 2008

Jour 35 : Vivaldi à Venise






































































































































































































Samedi 17 mai 2008

Il pleut sur Venise. On visite quand même, mais en dedans : Basilique San Marco.

Comme partout ici ou presque, interdiction de prendre des photos. De toute façon, l'éclairage à l'intérieur étant plutôt déficient, les photos auraient été ordinaires. Et pourtant... Quelle église hors du commun, toute en mosaïques, un exploit en soi! Et tout cet or... Un éclairage approprié ferait de cette basilique un bijou serti dans un écrin pour lui donner plus d'éclat, l'éclat qu'elle mérite. Un jour peut-être...

La portion musée, la Loggia dei Cavalieri, est intéressante, et les 4 chevaux grandeur nature, les originaux de bronze qui ornaient auparavant le haut du portique à l'extérieur, sont fabuleux. Je les ai pris en photo malgré l'interdiction... Il y a aussi de belles maquettes de la Basilique à faire verdir d'envie le con du fameux dîner de...

11 heures : nous sommes toujours à la Basilique, mais dehors, à l'étage de la loggia, près des «faux» chevaux, la tour de l'horloge se met en action : un des deux personnages de bronze frappe 11 coups sur la cloche avec son maillet. Amusant!

PM
Visite d'un coin particulier de notre quartier, celui du commissariat de police : à un pâté de maison de notre appart se situe la Questura, le lieu où se déroule une partie de l'action des romans de Donna Leon et de son personnage principal, l'inspecteur Brunetti. J'ai deux de ses romans policiers, très populaires ici mais plus difficiles à trouver à Québec.

Plus loin dans le Castello nord, on trouve une petite rosticceria où il y a des fleurs de zucchini panées et frites : un vrai péché tellement c'est bon, et je suis contente de pouvoir faire goûter ça à Minou, qui aime, bien sûr... Arrivés au parvis de l'église Giovanni e Paolo, au bord d'un canal, on tombe sur quelque chose de tout à fait inusité : une dizaine de kayaks sont «parkés» là, à attendre de repartir, leus locataires probablement en pause-pagaie. L'adresse internet écrite sur le côté des embarcations m'échappe, mais ça finissait par .hu. Hongrie? Autre curiosité : en vente sur la piazza, des calendriers avec un curé cute et sexy pour chaque mois. En fait, seul celui de la couverture est vraiment sexy, un peu à la Matt Damon; les autres manquaient un peu de «humpfff» : ça se comprend peut-être un peu...

Avant de rentrer à l'appart, pour un souper maison de pâtes aux asperges, poireau, ail et prosciutto, nous faisons un arrêt important à la fameuse mini-boutique où un artisan du verre crée ces formidables insectes presqu'aussi vrais que nature. L'homme est très timide mais gentil. Il prend le temps de nous faire une démonstration de la façon de faire les antennes d'un longicorne; il se prête à une séance photo avec Yves-Pascal, ose à peine sourire... Toute cette attention le gêne mais ne lui déplait pas nécessairement. Mon chum achète 5 insectes variés, des pièces extraordinaires et assez chères, et Giovanni lui offre en prime 2 fourmis et un petit canard pour moi... Charmant!

Soirée

Il n'y a pas que la nourriture pour l'estomac en Italie. Il y a aussi la nourriture pour l'âme. Et ce soir, nous avons été comblés de ce côté.

En effet, c'était ce soir, notre fameux concert des Quatre Saisons de Vivaldi, à l'église San Vidal. L'endroit est des plus appropriés, l'acoustique quasi parfaite, le volume de l'espace juste assez grand pour demeurer intime. Et les interprètes, tous des Vénitiens, ne nous ont pas déçus, au contraire! Quel bel ensemble de musiciens... Ils étaient 8 au total, 4 violons solistes plus une autre, un joueur de clavecin, un contrebassiste et un violoncelliste. Ce dernier, très expressif et dynamique (avec tout de même la retenue nécessaire au répertoire classique), donnait le ton au spectacle par ses mouvements passionnés et sa direction musicale. Par ailleurs, comme cette oeuvre de Vivaldi met particulièrement en relief le jeu de va-et-vient entre les violons solistes (qui alternaient) et le violoncelle, son interprétation solide et sensible était comme le fil conducteur tout au long des Quattro Stagioni. Un pur bonheur à faire dresser le poil sur les bras d'émotion, à applaudire à tout rompre. Et comme je connais par coeur tous les mouvements de cette oeuvre, je pouvais apprécier les variations subtiles dans l'interprétation : jamais exagérée au point de manquer de respect à l'oeuvre originale, mais juste assez rafraîchissant pour susciter l'intérêt par la nouveauté.

Et tout comme pour les concerts rock, nous avons eu droit à 3 rappels à la fin - le public, enchanté, en redemandait - dont un savoureux moment cabotin où le violoncelliste a fait une pièce de Paganini, un classique interprété avec humour et modernisme. Il a fait rire une assistance un peu guindée, comme elles le sont toujours dans ces concerts.

Une soirée magique, superbe, avec un retour à la maison dans les jeux d'ombres et de lumières de Venise la Sérénissime.
















samedi 17 mai 2008

Jour 34 : Venise

















































































































































































Vendredi 16 mai 2008

Poursuite dans l'exploration des différents quartiers de Venise; aujourd'hui, nous portons une attention particulière aux boutiques de bijoux. Un constat : la belle marchandise est davantage ici qu'à Murano, en ce qui concerne les bijoux du moins. Malgré cela, je n'ai rien acheté encore...

Dans le quartier chic de Venise, la calle Larga XXII Marzo regorge de boutiques de designers genre Chanel, Ferragamo, Gucci, Armani. Nous marchons vers le théâtre La Fenice, nous traversons le Campo San Angelo; nous passons à un cheveux de visiter l'exposition «Rome et les barbares» mais à 22 euros audio-guide compris, ça faisait un peu exagéré... et comme jusque-là les musées nous ont plutôt laissés tomber...

Arrivés à l'église San Vidal, des notes de musique classique nous attirent à l'intérieur. On y voit l'annonce d'un concert pour demain, les Quatre Saisons de Vivaldi. Allons-y pour ça, une bonne occasion de vivre autre chose. On achète une paire de billets pour demain samedi.

La fatigue nous envahissant, on décide de la jouer relax pour le reste de la journée : on rembarque sur un vaporetto qui fait le grand tour de Venise par l'extérieur. Quelle bonne idée! Cela nous permet de voir le secteur où se transbordent toutes les denrées périssables et non périssables qui arrivent finalement à Venise. Grues partout. Intéressant.

Le trajet longe la Giudecca, entre autres, ce qui nous permet de voir cette île de plus près. Après 30 minutes de balade sur l'eau, nous débarquons Piazza San Marco et marchons jusqu'à l'appart où je nous popotte des escalopes de veau panées, des pâtes avec la sauce de mercredi et des asperges vinaigrette. Mmmm...

Jour 33 : Une escapade à Murano




























































































































































































































































Jeudi 15 mai 2008


Le bonheur d'avoir un appart, c'est que mon chum me sert le café au lit, comme à la maison...

Une autre journée très ensoleillée : parfait pour une petite virée à Murano, capitale mondiale du verre soufflé artisanal. Le trajet de 45 minutes sur la lagune est des plus agréables.

Après la foule compacte des quais du Grand Canal à Venise, Murano est une bouffée d'air frais. Petite île se visitant facilement à pied en une journée, Murano se distingue de Venise par la hauteur de ses bâtiments et leur aspect plus modeste : ici, les édifices font tout au plus deux étages de haut, et pas de palais en vue, que des constructions modestes, commerces, habitations de pêcheurs et d'artisans. Mais le tout est charmant et bien tenu.

Il faut dire cependant qu'il y a surabondance de commerces vendant du verre sous toutes ses formes : bibelots, bijoux, sculptures, de bon et de mauvais goûts. Il y aurait même du «Made in China», et pas mal plus qu'on pense, selon les dires de 2 proprios de galeries d'art que nous avons visitées... Il y a des choses absolument extrordinaires, des objets d'art dont nous serions les heureux propriétaires si nous avions eu quelques 10 000 dollars de trop... et d'autres trucs vraiment horribles, genre marché aux puces Jean-Talon. Un nom à retenir, cependant : Moretti, Carl et Naomi, qui sont de superbes designers, faisant dans la verrerie, les lampes, la vaisselle, les vases, les beaux objets. Je me serais monté un kit de la mort si j'avais eu un 5 000 de surplus...

En fait, à la fin de la journée, nous en avions tellement vu que nous en étions étourdis, et en gros rien n'avait capté mon intérêt dans ce qui était à portée de mon budget. Je suis donc repartie de Murano sans bibelot, bijou, loupe, dé à coudre, ouvre-bouteille, vase, clown grotesque... Mon chum, lui, a acheté 3 belles petites abeilles... On verra à Venise pour moi. On a tout de même visité le musée du verre, correct mais aurait pu être tellement plus hot, et on a aussi vraiment TRÈS BIEN mangé, à la Trattoria Dalla Mora, sur la coquette terrasse au bord du canal. Menu tout poisson : antipasti sarde in soar (sardines dans une sauce aigre-douce faite d'oignon, raisins secs et pignons), polenta blanche, puis primi de lasagne aux artichauts et scampis, et pour moi, secondo de sole au four, et pour Y-P un mista fritta de crevettes et calmars légèrement panés. Le tout arrosé, cette fois, d'un frais et délectable Pinot Grigio que mon chum a pris grand plaisir à boire... Je suis en train de le transformer en alcoolo! Un repas tout à fait excellent, livré par un serveur tout à fait génial, blagueur, souriant, les belles joues rouges, bref une denrée rare par ici.

En après-midi, visite de 2 ateliers où l'on souffle du verre : on en a vu que très peu, ils ne sont pas très généreux de leur temps; on dirait qu'ils ont peur qu'on leur vole leur secret... Dommage, pour un peu plus d'ouverture et d'accueil, les résultats au niveau ventes grimperaient drôlement! Nous on aime ça savoir comment ça marche, qui le fait, d'où ça vient, et là on achète!

Nous avons vu des choses intéressantes, toutefois, commes ces hommes d'un âge certain qui s'entraînaient à la «gondole de vitesse», et ces gigantesque sculptures de verre en plein air, deux genres de fleurs flyées et un boulier chinois format géant avec des boules de couleurs en verre de Murano...

Pour le retour, on fait la course avec le vaporetto et on réussit à l'attraper de justesse. Rendus à Venise, on débarque au bout du quartier de l'Arsenal, dans les jardins publics : un oasis de verdure à 5 minutes de la ville. Notre balade nous conduit jusqu'à la Via Garibaldi, une rue commerciale mais pour les Vénitiens : pas de touristes ici... Belles photos à prendre dans la catégorie «cordes à linge».

De retour à Venise centre, on prend l'apéro vénitien près de l'appart. Et ce soir, souper pizza à emporter! TB...