Mercredi 14 mai 2008
Première vraie journée à Venise. Temps superbe.
Après une courte exploration du quartier, on trouve ce qui deviendra notre «spot officiel» pour déjeuner en cette ville : Bar Verde, où le cappucino et les pâtisseries aux pommes sont à la hauteur.
Dès nos premières minutes de promenade, on commence déjà à prendre pas mal de photos... Chaque canal, chaque nouvelle ruelle est une occasion de plus de voir la lumière jouer avec les couleurs et les textures. Venise est un véritable paradis pour l'aquarelliste car ces murs délavés, juxtaposés à ceux de couleur solide, ces murs où la brique est exposée par plaques lorsque le crépis est abîmé, ces fenêtres ornées de fer forgé sous lesquelles la peinture prend une teinte rousse, tout cela colle à merveille aux particularités du médium, à la façon de se comporter des pigments. Touche d'eau, mélange de couleurs de terres et de pigments artificiels, tout suggère ici l'usage de l'aquarelle pour capter le visuel vénitien. Encore plus qu'hier, ça me démange de sortir cahier, crayons, pinceaux et couleurs! Mais on a autre chose à faire...
Nous prenons ensuite le vaporetto (quel beau mot...) pour aller voir le marché du Rialto, tout près du pont du même nom, le pont le plus photographié à Venise. J'ai même chez moi un casse-tête 1000 morceaux qui le représente dans toute sa splendeur, c'est dire! Le marché bat son plein, mais les poissonniers commencent, eux, à remballer leurs affaires. Plusieurs n'ont d'ailleurs plus grand chose à vendre. Les étals des maraîchers, comme toujours, sont un délice pour l'oeil.
Nos pas nous amènent vers le campanile de la Piazza San Marco et sa basilique; tout aussi beau de jour que de soir, mystère en moins... On prend le temps de faire quelques belles photos mais on se réserve la visite de la basilique pour une journée plus grise. Après un dîner au resto chinois du coin (vraiment très bon, et ça fait changement!) nous repartons vers un autre quartier de Venise, le Dorsoduro. Prendre le vaporetto est vraiment très plaisant, et plus ou moins rapide selon la ligne empruntée : la numéro 1, très touristique, arrête partout et est d'une lenteur agréable lorsqu'on est pas pressé.
Rendus à la Galleria dell'Accademia, on débarque sur la terre ferme pour explorer les dédales de petites rues jusqu'au quai Zattere; en face, de l'autre côté du canal, se trouve l'île de Giudecca. Retour vers l'intérieur du Dorsoduro pour prendre un apéro typiquement vénitien au Caffè Rosso, piazza Santa Margherita : un spritz-Apérol, qui est un drink léger fait à partir de vin blanc, eau gazeuse et Apérol, une boisson semblable au Campari mais en moins amer (moi je dis que c'est pour les nénettes qui ne sont pas capables de boire «la vraie affaire»...;)). Mais vraiment TOUT LE MONDE boit ça, ou comme moi, la version avec Campari.
Arrivés à la célèbre église Santa Maria Gloriosa dei Frari, il est déjà un peu tard pour les visites, mais quelle chance, nous croisons le bedeau (enfin nous croyons que c'était lui) à la porte, et il nous fait signe d'entrer avec un geste. Nous sommes complètement seuls dans cette immense église magnifique et la contemplons à loisir : le tombeau de Canova pour Titien, le monument funéraire du doge Pesaro, le tryptique de La Vierge entourée de Saints de Bellini... C'est grandiose et le silence qui nous enveloppe fait de cette visite un moment unique, très solennel. D'autres gens arrivent, mais le bedeau nous met tous à la porte. C'est parfait pour nous, on a eu le temps de tout voir; il y avait entre autres un Titien (L'Assomption) qui valait le coup d'oeil.
On repart vers Campo San Polo où on rencontre un super bulldog de BD qui se met à paniquer façon très BD quand un gamin fait éclater des pétards à mèche près de lui. J'ai bien ri de lui voir la gueule...
Retour à l'appart, on profite des commodités pour se concocter une bonne petite bouffe : entrée asperges parmesan et vinaigre balsamique/huile d'olive sur lit de roquette, pâtes sauce tomates cerises, pancetta, oignon et aubergines. Excellent, je dois le dire... et tout ça arrosé d'un vin affreux! Un lambrusco rouge PÉTILLANT! Non mais quelle horreur... J'avais des souvenirs de Baby Duck en tête... Et dire que ce vin m'a été conseillé et vendu par un homme d'une enoteca convenable! Ouach!
P.S. Bonne fête, Mélisse la Malice!
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