lundi 5 mai 2008

Jour 16 : une balade à Sienne





































































































































































Lundi 28 avril 2008

Partie à 8h50 de San Gimignano, j'arrive à Sienne vers 10h05. Cappucino avalé, j'essaie de me retrouver dans cette nouvelle ville.

En peu de temps, mon idée sur Sienne se précise : de plus petite taille que je ne l'imaginais, Sienne est aussi plus quelquonque que je ne l'aurais pensé. Peu d'attractions essentielles à voir, et celles qui le sont, inévitablement, sont bondées de touristes.

Piazza del Campo : décevant. Perspective inexistante, sobriété frisant le simplisme, et un Palazzo qui, au lieu d'être mis en valeur par la place ou encore la compléter, ne fait que trôner là, présence impossible à ignorer mais pas de Ah! et de Oh! Pas de splendeur. Aucun urbanisme qui vaille.

Musée du Palazzo : nage dans les mêmes eaux. Pas de mise en valeur des oeuvres, muséographie déficiente et désuète, sinon inexistante, oeuvres laissées à l'abandon, poussiéreuses, gondolées, mal éclairées, une affaire d'amateurs on dirait. Je m'attendais à un musée de calibre international, mais on est très loin du Louvre, du Dorsay ou de la Tate Gallery. Dommage, car en histoire de l'art, l'école de Sienne occupe une place d'importance en peinture. En plus, accueil très peu sympathique.

Même chose pour le plus vieil hôpital au monde, maintenant musée : accueil ordinaire, interdiction de prendre des photos même sans flash. J'en ai fait quand meme quelques-unes en cachette des fresques racontant la vie dans l'hôpital à l'époque. Voir photo, facilement identifiable...

Pour finir, la cathédrale, le fameux Duomo de Sienne. Et bien ça aussi, ça laisse une sensation... étrange... bizarre. D'abord cette façade absolument et résolument surchargée, un gâteau de noces indigeste, puis l'intérieur, qui reprend le motif barriolé noir et blanc de la tour extérieure, mais ad nauseam, effet bonbon réglisse qui tombe sur le coeur. Pas d'éclairage qui vaille, et le point fort de la cathédrale, le plancher, est en partie recouvert de panneaux de Masonite par souci de protection contre les pas des touristes. Il est constitué de mosaïques de marbre travaillées comme des tableaux, avec personnages, paysages, animaux. Très beau.

Petit "plus" de la journée : après avoir essayé de trouver 3 restos et m'être cognée le nez sur trois pancartes "CHIUSO", je me retrouve dans une trattoria à manger des pici, sorte de gros spaghetti frais, taillés à la main de façon très rustique, tendres sous la dent et avec juste ce qu'il faut d'élasticité. Et avec une sauce au cinghale, au sanglier, ça se laisse manger!

1 commentaire:

Marie-Claude Rhéaume a dit…

Ne deviens pas éditorialiste sur le blogue de Danielle Plamondon qui veut. Je reviens d’une entrevue en Italie avec la principale intéressée. Merci encore Danielle pour le poste et pour le voyage offert à San Gimignano. Peut-être le bal va-t-il enfin commencer et que notre rédactrice en chef ne sera pas esseulée avec ses magnifiques récits si généreux. Tant pis pour les muets, à moi la joba !

Cher fan du www.danielleplamondon.com, voici mon éditorial de la semaine

De Paris à Saguenay Lac St-Jean …

Ha! La culture, la connaissance, l’histoire… Que ‘je me souviens’’ ou que ‘’je me souviens plus pantoute’’ ha! comme elle est grande la disparité culturelle d’une ville à l’autre, d’un musée à l’autre !

Avez-vous déjà visité un musée bouche bée devant tant de beautés? En opposition, avez-vous déjà visité un musée la bouche ouverte à vous décrocher la mâchoire d’un bâillement à l’autre tellement c’était ennuyeux? Et bien c’est cette deuxième option que Danielle a expérimentée. Pas de magie à Sienne.

Si notre voyageuse avait visité le musée de Sienne avant la Chapelle Sixtine, aurait-elle vu cette ville d’un autre oeil? Peut-être que l’architecture à la ‘’gâteau de noces’’ aurait été moins indigeste et l’effet bonbon réglisse de la cathédrale, elle nous l’aurait fait dégusté avec ses mots… Mieux encore, on en aurait redemandé.

Au delà des déraillements de train et des écrasements d’avions, une menace plane au dessus du voyageur à la recherche de sensation forte. Tu ne vois rien venir, au début tu commences à ignorer les musées moins importants. Tu te convins que quand les moyens muséologiques sont plus humbles, ça devient du pareil au même. C’est comme aller au ‘’festival de la grosse bûche de St-Raymond’’ 12 ans en ligne. Tu sais d’avance que c’est Josaphat Paquet qui va gagner le concours de fabrication de dentier en épinette avec une scie à chaîne. Non, Il n’y a plus de magie.

Ca prouve hors de tout doute que voyager c’est une drogue. Plus tu consommes et moins tu veux de la came de deuxième qualité. Comme un junky, tu en redemandes.

J’ai eu la chance de visiter une trentaine de pays et j’ai décidé de lever le voile sur la raison qui me tient loin de Paris. Plus jeune, ma tante Solange(nom d’emprunt à la tante à Danielle) a gagné un voyage en France. Peu de temps après son retour, elle est devenu insatiable comme Danielle Plamondon. Il n’y avait plus rien de beau, plus rien de renversant. Après ce voyage au centre de la planète, rien ne pouvait égaler la ville lumière. La dernière fois que j’ai entendu parlé de ma tante Solange, c’est par le biais d’une carte postale daté du 3 mai 1971 oblitérée à Saint-Jean-Vianney!

D’où le proverbe Chinois :

‘’Vedi Napoli e poi muori’’ (Voir Naples et mourir)
ou
Voir le musée du cheddar au Lac St-Jean… et se pendre avec du coton à fromage

Bonne chance Danielle, nous sommes avec toi