jeudi 17 avril 2008

Jour 3 : NAPLES




























Mardi 15 avril 2008

J'étais en mission lors de ma première visite à Naples : trouver le pizzaiolo Da Michele, un endroit quasi mythique, la Mecque de la pizza. Seulement 2 sortes : margherita (sauce tomate, fromage mozzarella di buffalone et basilic) et marinara (sauce tomate). Une seule grandeur : grandeur gros appétit nécessaire. Même le mien, pourtant légendaire, n'en est pas venu à bout; mes voisines de table, elles, n'ont pas l'air d'avoir eu trop de misère avec ça... la pratique, j'imagine.

Le resto est petit, entassé genre bistro parisien le midi, et l'avantage de voyager seule c'est qu'on vous asseoit tout de suite. Pas d'attente, et en prime le plaisir de partager son repas avec de purs étrangers.

Mon voisin d'en face est un Napolitain de souche, né ici, grandi ici, jamais parti. Giovanni, vieil homme distingué d'environ 65-75 ans (difficile à dire, mais si ça peut être un indice, il avait beaucoup de poils dans le nez et les oreilles...), les grosses lunettes fumées lui mangeant la moitié du visage, il est timide mais au bout d'un moment il se met, comme moi, à parler en "englitano": un dialecte que je baragouine très souvent ces temps-ci...

Mais le personnage le plus remarquable de la place, c'est Monsieur Michele lui-même. Au milieu du resto, veillant sur son personnel, son four à pizza et ses clients, il est facile à reconnaître : c'est lui le plus vieux, il donne quelques ordres polis à l'occasion, c'est définitivement lui qui «run le show». En plus, je l'ai vu à la télé, lorsque Josée Di Stasio a fait sa série d'émission sur l'Italie.

Lorsqu'il m'aperçoit avec mon appareil photo, en train d'essayer de capter un peu l'atmosphère de l'endroit, il m'invite à m'approcher pour mieux voir l'activité près du four. Et là on se met à jaser : d'une gentillesse extrême, le proprio me demande si j'aime mon repas - en français, qu'il parle plutôt bien - d'où je viens, on parle de Québec, de Montréal, de Josée Di Stasio, etc. Il demande à un serveur de nous prendre en photo, me laisse terminer mon repas (Giovanni est subjugué) et ensuite, au revoir chaleureux et baise-main de circonstance. Très belle rencontre, très bonne pizza!

1 commentaire:

Martin Dauphinais a dit…

De belles histoires et de belles rencontres... exactement comme je les aime. Tu me rapelles de biens bons souvenir que j'ai eu... svp n'arrête pas!

Bon voyage, bonnes rencontres!


Martin